"N’étant pas assez maligne pour lui, il décida de me placer avec un de ses élèves (de ma classe) mais qui habitait avec tous les jeunes profs, dans l’ancienne maison de l’école. Je n’avais pas envie mais j’avais trop peur de le décevoir. Je partis vivre avec eux.
Les profs étaient en fait d’anciens élèves de Chemli qu’ils avaient formés au cours de son exercice de professeur de philo dans les autres écoles (notamment La Terrasse à St Germain en Laye) .( Comme autre activité il faisait aussi les corrections Anabac pour Hatier en Philo).
J’avais appris, au cours de mes fréquentations, que Chemli décidait avec qui les profs auraient des relations, dans quels contextes et comment.
Chemli devait tout maîtriser de ses élèves et gare à celui qui tombait amoureux et qui desservait la cause commune en devenant un être faible, affectif, géré par ses émotions.
Il fallait donc que je fasse mes preuves avec ce garçon dont je n’étais pas amoureuse. Le soir même je couchais avec lui et je me suis mise à pleurer pendant le rapport. Le lendemain je voulus déménager et rentrer chez moi mais ma mère s’énerva sur le fait que je prenais la maison pour un hôtel et lorsque j’eus Chemli au téléphone il lui fut facile de me convaincre de retourner avec ce garçon.
Chemli entretenait auprès de moi et des autres un amour mêlé de peur. Peur d’être jeté du groupe, puisque nous étions tour à tour le juge et le coupable, peur de le perdre, de perdre nos amis et de perdre le sens de notre vie.
Ce long travail que Chemli avait mis en place, dès ses premiers élèves, lui permettait de créer un monde complètement à part. Très fort de part la détermination, l’intelligence, la culture des membres qui le composaient. Toutes les personnes qui faisaient partie de sa vie devaient lui être dévouées corps et âme. C’était la première loi.
Rapidement Chemli me sépara du garçon, voyant bien que je n’avais pas vraiment d’atome crochu et me plaça dans l’appartement d’une élève à Poissy.
Un jour, alors que je travaillais sur le journal de l’école, il ferma la porte de son bureau et se mit à me caresser les seins. Rouge de confusion, je ne savais quoi penser. Et lorsqu’il me mit en valeur devant les autres élèves une heure après, j’étais très gênée mais j’avais tellement peur que je dis mot à personne.
Je continuais à participer activement à la vie de l’école où les élèves occupaient des fonctions très importantes , permettant à Chemli de pouvoir gérer l’école de l’intérieur sans avoir à faire appel à des gens extérieurs et par là même de faire de grosses économies de salaires."
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