Un autre témoignage d'une autre ancienne élève de l’IPES et ex-adepte de Fay Chemli:
"Voilà ce que je peux dire sur mon expérience :
Août 1991, j'avais 13 ans ; j'arrive à l'IPES pour le tournage d’un film. Les profs sont sympas et il y a surtout le charismatique directeur Fay Chemli. Effectivement, c'était super, cette ambiance, ces gens chaleureux, ces soirées avec les profs et ce mystérieux F.C, c'était un homme impressionnant, mais ce n’est pas lui qui me fascinait.
J'étais tellement bien dans cette école pas comme les autres, que j'ai supplié mes parents de m'y inscrire.
Tout commence par un flirt avec un élève, proche de F.C, que j'appellerai "il", "le" ou "lui". Cela a duré jusqu’à la période de Dionysos et finalement j’ai rompu.
Je suis arrivée en Tunisie pour F.C, mais je n’ai vécu qu’une semaine chez lui, et il ne m’a jamais touchée. Je suis repartie au bout d’un mois et je suis revenue aussitôt.
Après une journée de discussion avec l’une de ses femmes, j’ai débarqué à la maison de la plage où vivaient les profs et les élèves. Très vite F.C m’a convaincu de revenir avec "lui" et d’intégrer la petite clique.
Au bout d’un an, FC nous renvoie à Paris, et le calvaire commence pour moi ; je vis comme une boniche. "Lui" me trompe impunément, je commence à faire n’importe quoi ; drogue et alcool, ça se passe mal pour moi, mais je n’arrive pas à "le" quitter.
Finalement F.C nous rappelle et on va vivre en Espagne, à Marbella. Puis retour en France et même galère.
Ensuite on rejoint F.C en Belgique avec un autre élève et sa copine.
Quelques temps plus tard, je tombe enceinte. J’étais très bien entourée, notamment de la première femme de F.C qui m’a beaucoup soutenu pendant cet événement. F.C voulait surtout s’assurer que j’allais bien avorter. Il me détestait à ce moment-là, il n’aimait pas "le" voir "affectif."
Époque DREAM-TEAM 1994-1995
" Le concept de la dream team arrive sur le tas.
Un jour en réunion, F.C disait que j’étais une pute, et qu'"il" ne pouvait vivre avec une fille comme moi; sauf que je trichais, je m’étais arrangé pour ne pas le faire.
Je m’en suis pris tellement plein la tronche que j’ai fini par avouer qu’il se trompait sur moi ! F.C m’a giflé tellement il était hors de lui, je n’étais pas "système."
Il y a eu beaucoup d’aller-retour Belgique-Paris pendant un an. F.C me prévient : "Il" te quittera de toute façon, tu n’es rien pour lui !"
On se retrouve à Paris. Du jour au lendemain, "il" part comme un voleur avec sa clique dans le sud, je me retrouve seule chez mes parents, et je veux mourir. J’avale 4 boites de barbituriques. Ma sœur me sauve de peu et je reste en réanimation pendant 2 semaines. Je suis paumée, anorexique, dépressive et tout ce qu’on peut imaginer.
Six mois plus tard, une des femmes de F.C m’appelle. On vient me chercher jusqu’à chez moi et je repars en Belgique et là F.C me met en couple avec B.N et ensuite avec Georges P.
Cela ne me plait pas du tout cette situation, je me sens sale mais je ne peux pas refuser.
Cela n’a pas duré très longtemps, F.C "le" rappelle pour lui montrer ce que je suis devenue, pour lui montrer qu’il avait raison sur moi. "C’est une pute !"
"Il" fait une dépression à Paris, revient en Belgique pour me récupérer et on repart ensemble.
Plus de contact avec F.C pendant quelques temps."
Puzol (Valencia): RECHUTE et DEPART – 1999-2002
"On travaille pour sa boite de com mais en vain ; ça va mal. Entre moi et "lui", nos relations se détériorent. "Il" s’installe avec une fille rencontrée dans une école de communication parisienne et je me retrouve à nouveau seule, trahie.
F.C me rappelle, il vit à Puçol, mais il n’a plus d’argent, et j’arrive comme d’habitude avec le peu qu’il me reste. Il m’installe chez lui pour quelques jours et puis il me propose de venir y vivre. Je repars en France, mais je plaque tout et rejoins certains de ses proches en banlieue.
F.C me reparle très vite de Georges P. et je me mets en couple avec lui. Chemli a besoin de matériel pour ses films et je me retrouve interdit bancaire ; c’est la galère, j’y pense mais de toute façon comment pourrais-je lui dire non ?
Ensuite il y a eu toute la période ou "Anne" était enceinte, c’était dur pour elle : la voiture, la taxe, le système !
Et dans la nuit, elle était souffrante, on l’a amenée à l’hôpital, le reste vous le connaissez tous maintenant ! Je culpabilise énormément pendant cette période parce que je la voyais souffrir.
Finalement, "Anne" est partie, c’était le scandale et la nouvelle inattendue, impossible !!
Peu de temps après, un soir, on attendait que monsieur F.C daigne nous ouvrir la porte, j’étais en bas dans l’ancien garage transformé en décor pour je ne sais plus quel film; et Georges P. me dit quelque chose, ma réponse ne lui a pas plu, il me cogne sur le visage, je tombe sur une plaque en fer sur le sol, il se met à genoux et continue à me frapper sur le corps; j’hurle mais personne n’entends. Je suis choquée !!
Je le menace, je ne veux plus qu’il m’approche, c’est la guerre. J’ai plus rien à perdre, qu’il me fasse repartir à Paris, j’attends que ça ; et c’est ce qu’il fait, je pars avec le maximum de mes affaires, on se retrouve chez C.S à Cergy-pontoise, j’appelle ma sœur, rdv à la gare.
C’est terminé ! Nous sommes en 2002.
Je suis restée enfermée pendant 1 mois, à pleurer sur tout ça. Finalement, grâce au soutien de mes sœurs, j’ai décidé de m’en sortir et j’ai trouvé un boulot 5 mois plus tard.
Bien entendu, ce n’est qu’un résumé."
Témoignage recueilli en 2010.
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