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ECOLE I.P.E.S: TEMOIGNAGE, Dernière partie - Espagne 1999-2002

"La ronde infernale de l’argent continua. Comme activité il se lança dans la production cinématographique en format numérique. Le théâtre où il avait beaucoup de talent fut un obstacle à la vision cinématographique qui est son opposé. Ses créations furent lourdes et ne rapportèrent que des grimaces auprès des producteurs. Nous étions alors entre 1999 et l’an 2002

Chemli continuait la machine à fric. Il lui en fallait pour faire ses décors et pour aller jouer. C’est pour ces raisons que j’ai fait tous ces crédits, ces chèques et ces achats démesurés et nous dûmes tous faire un sacrifice de nos vies sociales et financières en nous endettant auprès des banques et des organismes de crédit (fausses fiches de paye, achat de voitures revendues immédiatement malgré l’interdiction du contrat de crédit…)


En septembre 2000 je suis enceinte de Georges P. Nous ne sommes plus très nombreux à l’époque une petite quinzaine autour de lui et la vie est chaque jour plus difficile. Je me rends compte que cette grossesse ne sera pas compatible avec la vie que je mène. Je parle à Chemli de mon projet d’avorter, il refuse, il veut que je garde cet enfant -lui-même étant papa de trois garçons.


Mais Chemli ne veut pas prendre en compte mon état de fragilité et continue de me faire mener une vie de folie. Un mâtin je sens du sang couler entre mes jambes, Georges m’emmène d’urgence à l’hôpital de Sagunto. Le verdict est très clair : repos absolu pendant 15 jours pour la santé de l’enfant. Je reste allongée à me reposer et dormir. Le jour de l’an nous sommes tous ensemble et Chemli me reproche violement d’être rester couchée sans venir le voir. J’étais coupable de préférer mon enfant à lui. Ce fut un choc très violent, des pleurs et de la douleur."


"Toujours à la recherche d’argent nous avons commis un délit chez Lucien P, le père de Georges (vol de chéquiers) pour lequel j’ai été mise en examen auprès de Madame la Juge Brau à Versailles (au mois de mai 2005) qui a été abasourdie par mon histoire et qui a ordonné une expertise psychiatrique (assez douloureuse). En ayant lu ma déposition Lucien P qui avait porté plainte pensant son fils hors du coup, retira immédiatement sa plainte.


Chemli continue de me faire faire des kilomètres à n’en plus finir…

Pour trouver de l’argent il nous envoie avec une des filles taxer les gens sur les stations services espagnoles . Cela rapporte beaucoup, beaucoup d’argent. Je laisse systématiquement mes coordonnées en promettant aux gens de les rembourser. Ils nous donnent 500 francs, 1000 ou 2000 francs à chaque fois pour remonter soi-disant à Paris. Nous plumons les gens.

Chemli assoiffé de fric et de jeu n’a plus de limites, il organise même des équipes de taxes , le jeu est une drogue exigeante.

Mon ventre s’arrondit mais Chemli me néglige et me force au travail, Georges ne peut prendre ma défense suivant la loi du sacro saint système.


Le 13 avril 2001, dans la nuit, à Ermont (95) chez un ancien élève, resté solidaire à Chemli, je me sens mal, quelques heures après j’accouche d’urgence à l’hôpital de St Germain en Laye , je suis enceinte de six mois seulement. Césarienne. Mon fils souffre pendant l’accouchement, son cœur bat trop lentement. A peine né il souffre encore, mais il ne veut pas mourir. Les médecins le réaniment, il est si petit, 1,500kg… mais son cœur ne veut ni lâcher ni battre normalement, au bout de trois quart d’heure son état se stabilise. Il est placé au service de néonatalogie. Coupée en deux je peux à peine le voir derrière sa couveuse. Mais la mère que je suis devenue est si forte pour ce petit homme de vie que je me réalimente pour lui donner le sein et reprendre des forces pour m’occuper de lui.

Au bout de quelques jours devant mon sourire de mère épanouie le médecin en chef me convoque : « votre enfant a 5% de chance de s’en sortir. Descendez de votre nuage. Ses sourires, ses pleurs sont mécaniques … Préparez- vous au pire. Votre enfant a probablement le cerveau ravagé par le manque d’oxygène. Et si vous ne penchez pas pour une euthanasie il sera un homme de pierre ».


Le monde s’est écroulé."


" Chemli a alors commis le pire…


Alors que je craquais complètement il a ordonné à Georges P. (le père de mon bébé) de s’occuper d’une jeune fille qui était avec nous et d’en faire sa maîtresse, puis alors que j’avais besoin de réconfort il ne m’a plus appelé au téléphone et pire encore alors que les examens confirmaient la thèse du médecin et que nous avions envisagé la mort de notre enfant pour le samedi qui venait, il me téléphona pour me dire qu’il commençait un film et qu’il avait besoin de Georges impérativement. Je restai impassible. Finalement il renonça à ce projet.

Les injections mortelles envahirent le corps de mon enfant 14 jours après sa naissance. Je vécu alors l’inacceptable, je perdis mon enfant volontairement, dans mes bras, devant ma famille et les infirmières. Le petit cœur sur la machine descendit progressivement jusqu’à zéro, il inspira très fort et son âme me traversa la tête comme un vertige. Il était mort.


Quelques jours plus tard je regagnai l’Espagne, avec l’urne contenant les cendres de mon fils Nikolaë, que nous dispersâmes avec son père dans le vent dans l’océan.


Ce fut de nouveau la recherche folle d’argent mais au fur et à mesure le travail de la mort de mon fils faisait son chemin … J’en voulais terriblement à Georges de m’avoir laissée tomber et je rompais avec lui.

Chemli tenta maintes fois de nous remettre ensemble mais rien n’y fit.

Par ailleurs je tombais doucement amoureuse de C, un élève qui avait toujours suivi Chemli de manière sauvage et qui nous avait rejoint en Espagne . Nous sommes tombés amoureux l’un de l’autre de façon très intense mais Chemli était absolument contre. C’était impensable que moi A , la plus dévouée de son système je tombe amoureuse (mot banni) du dernier de ces disciples, d’un traître même. Mais notre amour a tenu bon malgré les manipulations les plus odieuses que Chemli ait pu imaginer.


En octobre 2001 je tombais enceinte de C malgré un stérilet, mais Chemli exerça une grosse pression pour que j’avorte ce que je fis en janvier 2002.

C à bout de force partit seul à Paris, détruit par Chemli et séparé de moi…

Chemli avait ruiné sa vie aussi bien financièrement qu’affectivement que psychologiquement.


Plus rien ne me retenait auprès de Chemli, je partis rejoindre C à Paris en février 2002."



Témoignage recueilli en 2009





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